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Sunday 6 March 2011

Des journalistes arrêtés à Oran et à Batna : « Enlevés » pour qu’ils ne puissent pas témoigner

Voilà donc l’ouverture voulue par le régime Bouteflika. Même les journalistes ne peuvent pas faire leur travail, surtout si celui-ci consiste à couvrir une activité de l’opposition qui demande un changement du système. Les arrestations de journalistes à Oran et à Batna s'apparentent à des « enlèvements » dans le but de les empêcher de témoigner sur le répression policière.

Une dizaine de journalistes venus assurer la couverture du de la marche à laquelle a appelé, ce matin à Oran, la coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD tendance société civile), ont été interpellés et conduits manu militari aux commissariats de police.
« Une demie heure avant l’horaire fixé de la marche à laquelle a appelé la CNCD-Oran, une centaine de personnes ont été interpellés dont, une dizaine de journalistes exerçant dans différents organes de presse privée. Ils ont été « cueillis » l’un après l’autre, ce qui suppose que les services de police étaient instruits de les empêcher coûte que coûte d’exercer leur métier », dénonce la CNCD-Oran dans un communiqué rendu public aujourd’hui 5 mas 2011.
« En effet ces derniers ont à maintes reprises exhibés leurs cartes professionnelles et autres ordres de mission, signifiant de vive voix aux agents de polices qui procédaient à leurs arrestations qu’ils étaient là dans le cadre de l’exercice de leur  profession. En dépit de cela, ils furent embarqués dans des fourgons de polices et conduit au niveau de plusieurs commissariats de la ville », ajoute-t-on dans ce communiqué.
Les journalistes arrêtés, lit-on dans ce communiqué, dénoncent « de la manière la plus vive, le fait qu’ils aient été désignés sur place, les policiers ayant fait appel à la « collaboration » d’un journaliste connu par toute la profession pour ses accointances avec les services de renseignements ».
« Les journalistes victimes d’entraves graves, dénoncent énergiquement cet abus de pouvoir, contredisant les prétendus discours d’une liberté de la presse en Algérie », ajoute-t-on dans le même document.
Nos confrères ayant fait l’objet de cet abus de pouvoir travaillent, rappelons-le, pour « le Soir d’Algérie, Liberté, Le Quotidien d’Oran, El Watan, L’Expression, La Tribune et La Voix de l’Oranie.
Batna, à 435 km au sud-est d'Alger, c’est un autre confrère de Liberté, Rachid Hamatou, qui a fait les frais du zèle de la police. Alors qu’il était dûment muni d’un ordre de mission pour couvrir la marche de la CNCD, le journaliste a été malmené par des policiers avant qu’il ne soit conduit au commissariat de police. Son matériel lui a été confisqué et la carte mémoire de son appareil effacée. Auparavant, un fonctionnaire de  la police lui a conseillé de « rentrer dans son douar ».
Ces arrestations et ces interpellations de journalistes dans l’exercice de leurs fonctions s’apparentent à des enlèvements pour les empêcher de témoigner de la répression policière.

Communiqué  des  journalistes interpellés :

Une demie-  heure avant l’horaire fixé de la marche à laquelle a appelé la CNCD-Oran, une centaine de personnes ont été interpellés dont, une dizaine de journalistes exerçant dans différents organes de presse privée. Ils ont été « cueillis » l’un après l’autre, ce qui suppose que les services de police étaient instruits de les empêcher coûte que coûte d’exercer leur métier. En effet ces derniers ont à maintes reprises exhibés leurs cartes professionnelles et autres ordres de mission, signifiant de vive voix aux agents de polices qui procédaient à leurs arrestations qu’ils étaient là dans le cadre de l’exercice de leur  profession.
En dépit de cela, ils furent embarqués dans des fourgons de polices et conduit au niveau de plusieurs commissariats de la ville.
Par ailleurs les journalistes arrêtés tiennent à dénoncer, de la manière la plus vive, le fait  qu’ils aient été désignés sur place, les policiers ayant  fait appel à la « collaboration » d’un journaliste connu par toute la profession pour ses accointances avec les services de renseignements. Les journalistes victimes d’entraves  graves, dénoncent énergiquement cet abus de pouvoir, contredisant les prétendus discours d’une liberté de la presse en Algérie.
Liste des organes des journalistes arrêtés ce jour samedi  Mars à Oran :
Le Soir d’Algérie
Liberté
Le Quotidien d’Oran
El Watan
L’Expression
La Tribune
La Voix de l’Oranie 
http://dna-algerie.com/medias/1458-des-journalistes-arretes-a-oran-et-a-batna-l-enleves-r-pour-quils-ne-puissent-pas-temoigner.html

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